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Fiche d'élevage Salvator rufescens - Tegu rouge

Catégories : Fiches d'élevage , Fiches lézards , Salvator rufescens
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Nom vernaculaire : 

Tegu rouge

 

Nom scientifique : 

Salvator rufescens (Günther, 1871)

 

Répartition : 

Cette espèce est originaire d’une région d’Amérique du sud allant de la partie orientale de la Bolivie au centre-nord du Paraguay et une petite partie du Brésil à la frontière avec le Paraguay et jusqu’au centre-ouest de l’Argentine. La zone autour de Victorica (dans la Pampa sèche, au centre de l’Argentine) représente la frontière la plus méridionale de l’aire de répartition.

A la différence de Salvator merianae, Salvator rufescens occupe plutôt la partie occidentale de l’Argentine.

 

Habitat et mœurs : 

Salvator rufescens est habituellement observé dans les clairières des forêts primaires et secondaires mais aussi dans des milieux plus ouverts à la végétation aride, buissons, herbes, petits arbres, dans la pampa, dans les savanes, dans les forêts de montagne. Lézard terrestre, il a aussi été observé le long des cours d’eau douce, lacs, marécages.

Lézard terrestre très actif, le tégu rouge a un domaine vital de 16 à 54 ha, et il peut parcourir des distances de 700 à 1500 m. Afin de survivre au climat fortement saisonnier et sec de la zone de distribution, il limite strictement son activité quotidienne et saisonnière et reste dans son terrier quand les conditions climatiques ne sont pas favorables. Il est diurne et héliophile, avec un pic d'activité entre 11h et 12h. Son période d'activité s’étale de septembre jusqu’en avril, avec quelques variations entre les individus et selon les années. Pendant les mois d'hibernation, de mai à août, il reste inactif dans un seul terrier, tandis qu’il utilise plusieurs terriers et divers abris comme refuges pendant les mois d’activité.

A la différence de Salvator merianae, Salvator rufescens habite des contrées au climat plus sec (Argentine occidentale sèche).

 

Particularités : 

Le tégu rouge est, avec le tégu noir et blanc, un de plus gros lézards terrestres du nouveau monde : les mâles adultes peuvent atteindre la taille de 140 cm (50 cm de longueur museau-cloaque et une masse corporelle de 9 kg pour les plus gros mâles). Les femelles sont plus petites, 105 cm maximum. La tête est grande et massive avec des grosses bajoues notamment chez les mâles adultes. Le museau est plus pointu, allongé, que celui de S. merianae. Le corps est cylindrique et robuste, la queue large et puissante.

Les nouveau-nés ont, en général, une pigmentation plutôt brun noisette avec des bandes transversales noires et des bandes longitudinales hachées blanches. En grandissant, ce saurien développe une pigmentation de fond brun rougeâtre à brique avec des traits longitudinaux plus foncés qui s’estompent jusqu’à disparaître en allant de la tête à la queue, dont un en particulier qui part des écailles post-oculaires. Des traits transversaux plus foncés et flous peuvent également marquer le dos. Les dos et les flancs sont parsemés de taches et tirets blancs ou crème disposés en lignes longitudinales. Des points blancs/crème ornent les pattes antérieures et postérieures. Sur la queue on remarque une alternance de bandes transversales foncées et claires. Il possède jusqu’à 20 pores préanaux et fémoraux, tandis que S. merianae en a, en général, plus de 25.

On reconnaît les mâles adultes par la présence de grosses écailles à la base de la queue, de part et d’autre du cloaque. Les femelles commencent leur période reproductive à l’âge de 3 ou 4 ans quand elles mesurent environ 30 cm de longueur museau-cloaque.

 

Maintenance : 

Etant donné la taille des animaux adultes, il faut prévoir un grand terrarium d’au moins 200 x 90 x 90 cm. Le substrat est composé de copeaux de bois et une partie du terrarium est aménagée avec du foin dans lequel les animaux peuvent aussi se cacher. Des cachettes sont également nécessaires. Un bassin d’eau est indispensable, ainsi que le rayonnement UV.  Les températures sont de 22 °C du côté frais et 35 °C du côté chaud, avec un pic de 45 °C sous la lampe. Ces sauriens nécessitent d’une période de repos hivernale, un véritable hivernage qui peut durer jusqu’à 6 mois si les températures sont suffisamment basses.

 

Alimentation : 

Si les juvéniles sont essentiellement insectivores, les Tégus adultes sont omnivores ils se nourrissent de vertébrés, invertébrés et végétaux y compris les graines, les fruits, les fleurs, et miel. Plus en particulier, en milieu naturel ils mangent amphibiens, lézards, oiseux, petits mammifères, œufs, poissons, escargots, arachnides, coléoptères, crabes…. et toute sorte de charogne. En captivité il sera nourrit avec rats, souris, poussins, insectes, viande blanche, fruits, légumes et toute sorte de végétaux. Il faut néanmoins faire très attention à ne pas leur donner des aliments trop gras trop souvent car les tégus peuvent devenir vite obèses.

 

Protection : 

Cette espèce est classée en annexe II de la Convention de Washington (CITES) et en annexe B du règlement européen (CEE).

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