Nom vernaculaire : Gecko tokay
Nom scientifique : Gekko gecko (Linnaeus, 1758)
Répartition : Le gecko tokay se rencontre dans le sud-est asiatique : Bangladesh, Inde, Népal, Bhoutan, Birmanie, Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam, Malaisie, Chine, Philippines, Indonésie. Il a été introduit aux USA (en Floride) et dans les Caraïbes (en Martinique).
Habitat et mœurs : On trouve ce gecko arboricole et crépusculaire/nocturne dans les forêts humides soumises au régime des moussons. Toutefois, il s’accommode bien de l’anthropisation de son écosystème et on peut fréquemment le trouver aussi près des habitations ou à l’intérieur de celles-ci, sur le mur ou le plafond, autour des lampes où il peut trouver les insectes attirés par la lumière. Le gecko tokay est un lézard solitaire et très territorial, dans une maison, par exemple, on trouve seulement un individu, un couple au maximum. Pour faire fuir les intrus de son territoire il émet un cri assez puissant, rassemblant à « to-kay ! », qui lui a valu son nom vernaculaire. On peut entendre ce même son pendant les parades nuptiales.
Particularités : Avec ses 35 cm de longueur totale, le gecko tokay est parmi les plus grands geckos actuellement vivants. Il se caractérise par un corps cylindrique et trapu et une tête massive, bien distincte du cou et surmontée par des yeux proéminents dorés à pupille verticale. Comme beaucoup de geckos, il ne possède pas de paupières mobiles. Une écaille transparente recouvre l’œil que le lézard maintient humide en le léchant. La bouche est très grande et pourvue de petites dents pointues, la mâchoire est puissante. Il peut infliger des morsures très douloureuses notamment quand il est saisi.
Les membres sont courts et puissants. Des lamelles adhésives sont présentes sous les doigts, elles permettent au gecko de grimper et se déplacer assez rapidement même sur des surfaces verticales lisses ou sur un plafond.
La queue effilée est aussi longue que le corps et semi-préhensile, elle aide ce lézard arboricole à maintenir l’équilibre quand il grimpe. Elle peut être perdue, partiellement ou totalement, par autotomie quand l’animal est mordu à la queue par un congénère ou quand il est en situation de stress ou sous l’emprise d’un prédateur. En ce cas, la partie de queue perdue repousse mais souvent plus courte.
Des plis ornent les côtés du corps et quand l’animal reste immobile ils sont «collés» au substrat, par exemple l’écorce d’un arbre, au point qu’aucune ombre ne peut trahir la présence du lézard.
La peau est granuleuse et veloutée au touché. Sa coloration de fond est grise à bleutée et, du côté dorsal, parsemée de taches et points rouge-orangé à rouge-brique à rouge-vif qui peuvent correspondre aux écailles granuleuses. Des taches blanches peuvent être présentes, alternée avec les taches rouges. Le teint peut varier en fonction de l’humeur ou du substrat en s’éclaircissant ou en s’obscurcissant.
On reconnaît aisément les mâles par la rangée de pores préanaux en forme de « V » et par la présence d’ « éperons » (tubercules post anales constitués d’écailles élargies) à la base de la queue de part et d’autre du cloaque. Les mâles tendent aussi à devenir plus grands et ils ont la tête proportionnellement plus massive que les femelles.
Maintenance : Pour ce lézard arboricole, vif et agile, le terrarium, de type tropical humide, est assez vaste notamment dans le sens de la hauteur. Il comporte de nombreuses cachettes et des branches placées à différents niveaux et solidement amarrées. Le substrat est composé de fibre de coco. Il est judicieux d’y installer de nombreuses plantes (Ficus par exemple). La présence d’un point d’eau toujours propre (type bassin de faible profondeur) est indispensable pour maintenir une hygrométrie adaptée et pour satisfaire les besoins hydriques des animaux. Le taux d’hygrométrie est de 70 % environ; toutefois, le terrarium doit être bien ventilé pour éviter les proliférations fongiques et bactériennes. Température point chaud : 30°C le jour et 25°C la nuit ; température point froid : 25°C le jour et 20°C la nuit.
Alimentation : Dans la nature, le gecko tokay se nourrit principalement d’insectes mais aussi de petits lézards, petits mammifères ou oisillons. En captivité, il accepte tous les insectes qui lui sont présentés tels que les grillons, papillons, blattes et sauterelles. Il ne dédaigne pas de temps en temps des souriceaux. Un complément en vitamines une fois par semaine et en calcium deux à trois fois par semaine est indispensable.
Protection : Cette espèce ne bénéficie d’aucune mesure de protection internationale.