Nom vernaculaire :
Dendrobate bleu
Nom scientifique :
Dendrobates azureus est une variante chromatique de l’espèce Dendrobates tinctorius (Cuvier, 1797)
Répartition :
Le dendrobate bleu est originaire du sud du Surinam, notamment de l’îlot forestier résiduel de la savane de Sipaliwini.
Habitat et mœurs :
• Espèce diurne, terrestre et semi-arboricole, Dendrobates azureus vit dans le sous-bois denses de la forêt tropicale.
On les rencontre, en général, près des cours d’eau sur le sol humide, sur des pierres ou des troncs, entre les racines des arbres. Il se déplace de préférence au sol, en marchant ou en avançant par petits bonds. Bien qu’il ne soit pas à proprement parler arboricole, il peut grimper sur les arbres ou les buissons par exemple quand il amène les têtards au cœur de la rosette d’une broméliacée, ou au creux des feuilles d’autres plantes, où il y a toujours de l’eau.
Particularités des dendrobates :
Pendant longtemps D. azureus et D. tinctorius ont été considérés comme deux espèces distinctes. Les analyses de l’ADN ont montré qu’en réalité il s’agit de la même espèce Dendrobates tinctorius de laquelle le dendrobate bleu n’est qu’une variante chromatique. L’aire de distribution du Dendrobates tinctorius comprend le Guyane français, le Surinam, le Guyane et le nord du Brésil. Cette espèce est appelé aussi dendrobate à tapirer car certaines tribus amérindiennes utilisent le mucus de ces grenouilles pour changer les couleurs des plumes caudales des perroquets et en faire ainsi des parures plus éclatantes. La substance toxique produite par la grenouille est frottée sur l’épiderme des jeunes perroquets à l’emplacement des plumes caudales préalablement enlevées : les plumes qui repoussent ensuite sont anormalement colorés. D. tinctorius est interdit à la détention en France étant donné qu’il vit en Guyane française aussi ; la variante « azureus » étant restreinte au sud du Surinam, elle ne fait pas partie de la « faune française » et sa détention est donc autorisée.
• Dendrobates azureus mesure entre 3,0 et 4,5 cm, rarement plus. Les femelles sont un peu plus grandes que les mâles.
Comme chez tous les Dendrobates, la livrée de D. azureus est aposématique, c’est-à-dire que les couleurs vives qui la caractérisent sont un signe de « danger » pour les prédateurs qui, donc, préfèrent passer leur chemin ! En effet, ces grenouilles secrètent sur leur peau un alcaloïde toxique. Pour cette raison, elles sont appelé « poison frog » en anglais. Toutefois, d’une part le terme « poison » est en soi excessif car, en ce qui concerne le genre Dendrobates, seulement l’ingestion semble pouvoir avoir des conséquences graves. D’autre part, en captivité les dendrobates perdent une grande partie de leur toxicité car les alcaloïdes à la base de leur « poison » sont d'origine exogène, c’est-à-dire produits hors de leur corps. Ils viendraient d'insectes toxiques dont ils se nourrissent, comme certaines fourmis. Il suffit donc de se laver les mains après les avoir touchés.
La pigmentation de fond est bleu, bleu-azur sur le dos et bleu intense sur les membres. Le dos est parsemé de taches et points noirs, plus petits sur les flancs. Le ventre est bleu-azur également avec des taches rondes noires, notamment sur la poitrine, et parfois une bande noire au milieu du ventre. Le dendrobate bleu possède au bout des doigts des disques adhésifs qui lui permettent de grimper avec aisance ; ils sont plus gros chez le mâle.
• L'espérance de vie en captivité serait entre 5 et 10 ans.
Maintenance :
• Pour accueillir un couple de Dendrobates azureus on doit prévoir un terrarium de type tropical humide qui mesure, au minimum, 50 x 40 x 40 cm.
Le terrarium sera agencé avec une végétation naturelle de plantes épiphytes (orchidées, broméliacées…), fougères, ficus, philodendrons ou certaines plantes d’aquarium. Des racines imputrescibles et/ou écorces de chêne-liège permettront aux plantes de se fixer et tout en contribuant à l’esthétique de l’ensemble. Le substrat sera composé de fibre de coco ou de tourbe et d’une couche superficielle de mousse ou sphaigne. Un récipient d’eau est nécessaire mais il ne doit pas être trop profond pour éviter les noyades : les dendrobates sont de piètres nageurs. L’hygrométrie sera élevée, de l’ordre de 80-90%, maintenue à l’aide d’un système de brumisation automatique ou, à défaut, de vaporisations biquotidiennes. Le terrarium devra être correctement aéré pour éviter les proliférations bactériennes et mycosiques. Un néon UVA (ou un tube fluorescent de type horticole) allumé pendant 12 heures par jour assurera une bonne luminosité, pour les plantes aussi.
• Les températures varieront entre 25 et 27°C le jour et entre 22 et 25°C la nuit.
Dendrobates : Alimentation
En milieu naturel les dendrobates se nourrissent d’invertébrés, fourmis, coléoptères, myriapodes, acariens. En captivité on leur proposera chaque jour des drosophiles, des collemboles et cloportes tropicaux, des micro-grillons, des bruches du haricot…
Protection des dendrobates
Cette espèce est classée en annexe II de la Convention de Washington (CITES) et en annexe B du règlement européen (UE).
Afin de préserver la vie sauvage, l'animal dont vous venez de faire l'acquisition ne doit pas être relâché dans le milieu naturel
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